Notice biographique
(Montréal, 1958- ) Après des débuts au quotidien Le Devoir à 19 ans, licence de droit en poche (un des plus jeunes diplômés de l’histoire de la faculté de droit de l’Université de Montréal), inscrit en maîtrise et à l’école du Barreau à vingt ans, Pierre Leroux est emporté par le journalisme qui l’envoie bientôt vers un reportage militaire en Allemagne, puis à La Havane au moment où Fidel Castro ouvre les frontières aux dissidents (en 1980).... Il enchaîne les reportages à l’étranger et fait ses armes en politique intérieure dans le feu de la première campagne référendaire sur la souveraineté du Québec (en 1981) qu’il couvre simultanément pour l’hebdomadaire Dimanche Matin et le Journal de Montréal où il restera jusqu’en 1995 tout en écrivant dans de multiples publications québécoises (Québec Rock, par exemple) ou internationales (Le Journal de l’année des éditions Larousse en France, Dagens Nyheter en Suède, Mainichi Shimbun au Japon).
Publié en 1996, Le Rire des femmes — son premier roman — trace le parcours d’un homme qui, à défaut de séduire toutes les femmes, compte entendre chacun de leurs rires. Après avoir fait s’esclaffer une sainte nitouche qui ne riait jamais, Cornélius Pavlivic se persuade que faute de les conquérir, il saura faire rire toutes les dames.
Dès lors, il collectionne les rires des femmes jusqu’à diriger un chœur de rieuses au Carnegie Hall. Bientôt son désir le conduit à sa perte au fil d’une spirale dostoïevskienne. À l’automne 1997, ce livre fut finaliste au Prix du meilleur roman de la francophonie décerné à Ruffec en Charente.
En 2004, il publie en France, Cher éditeur (aux éditions Albin Michel), un roman épistolaire qui explore les relations cruelles qu’entretiennent auteurs et éditeurs. Le roman est salué chaleureusement par la presse au Québec (La Presse, Le Devoir, Voir), en France (Paris Match, Le Figaro, Le Parisien, Le Monde…) et en Belgique.
Parallèlement à ses travaux journalistiques et livresques, Pierre Leroux a écrit pour le cinéma. Il a notamment signé plusieurs scénarios avec le réalisateur français Claude Lelouch (au nombre desquels And now, ladies and gentlemen qui fit la clôture du festival de Cannes en 2002). Il a travaillé encore avec de nombreux metteurs en scène américains, canadiens, français ou scandinaves, tout en participant à quelques aventures algériennes pour le petit et le grand écran.
Au cours de ses saisons d’exil, Pierre Leroux a été reçu par de nombreuses institutions en tant qu’écrivain en résidence. Il séjourna notamment en France au château de la Napoule (1997), au moulin d’Andé (1999), à l’abbaye de Royaumont (1999), au monastère de Saorge (2006) et à la maison Jules-Roy de Vézelay (2008). Il fut également reçu par la Maison Descartes (Institut français) à Amsterdam en 2006, de même qu’en Italie (à Bogliasco) et en Roumanie (à Bucarest).
Longtemps critique littéraire, auteur de pages corrosives sur le couple auteur/éditeur (Cher éditeur), ce globe-trotteur solitaire garde sur les illusions de la publication, un regard à la fois attendri et caustique…
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