Notice biographique
(Montréal, le 22 avril 1942 - ) Écrivain, André Major fait des études collégiales jusqu'en 1960, alors qu’il est expulsé du collège. Il s'engage alors dans une double carrière de journaliste littéraire et d'écrivain. Dès 1961, il publie un premier recueil de poèmes et collabore à diverses publications, notamment au
Petit Journal, à la revue
Maintenant, en passant par les revues
Liberté et
La Barre du Jour ; il participe ensuite aux cahiers littéraires des journaux
La Presse,
Le Devoir et
Dimanche-matin.
... En 1963, Major participe à la fondation de la revue Parti pris et, l'année suivante, il publie son premier roman, Le Cabochon. Dès lors, son engagement dans la réalité québécoise ne variera pas, même s'il s'enrichit et s'élargit au contact de la littérature étrangère pour laquelle il manifeste un intérêt constant. En 1970, il obtient une bourse de création littéraire du Conseil des Arts du Canada et part en France ; il séjourne à Toulouse, où il entreprend le premier volet des Histoires de déserteurs, auxquelles il travaille jusqu'en 1976. De retour à Montréal en 1971, il est lecteur de manuscrits aux Éditions du Jour et collabore régulièrement aux Éditions HMH. Réalisateur d'émissions culturelles pour Radio-Canada de 1973 à 1998, il poursuit sa carrière d'écrivain. Il dirige la collection « L'Écritoire » chez Leméac de 1997 à 1999. Après avoir publié La Vie provisoire, en 1995, il se consacre à la révision des carnets qu’il tient depuis 1975 et dont trois volumes ont paru : le premier en 2001, Le Sourire d’Anton ou l’adieu au roman (Presses de l’Université de Montréal), le deuxième en 2007, L’Esprit vagabond (Boréal) et le troisième en 2012, Prendre le large (Boréal).
André Major a reçu le Prix du Gouverneur général du Canada en 1977 pour Les Rescapés, troisième volume de Histoires de déserteurs, le Prix Canada-Communauté française de Belgique en 1991, le Prix Athanase-David, en 1992, pour l'ensemble de son œuvre, et le Prix de la revue Études françaises pour Le sourire d'Anton ou l'adieu au roman en 2001. André Major a participé à la fondation de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois : membre de son premier Bureau de direction il a été élu membre d'honneur en 2012.
André Major poursuit depuis plus de trente ans une oeuvre dont l'importance est reconnue. Des essais sont d'ailleurs consacrés à ses oeuvres. Son écriture réaliste favorise les atmosphères de dérive dans lesquelles ses personnages, souvent mélancoliques et nostalgiques, évoluent, hantés par la désertion et l'errance; sa langue est claire, précise et dépouillée.
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