(Hull, le 4 décembre 1953) Maureen Martineau débute sa carrière comme comédienne dans les différentes troupes de l’Outaouais, Elle poursuit sa formation en théâtre à l’Université du Québec à Montréal. Après avoir cofondé le Théâtre de la Bascule dans le quartier Centre-Sud et y avoir milité pendant trois ans, elle s’installe à Victoriaville pour travailler avec le Théâtre Parminou.... Pendant 33 ans elle y mène une carrière parallèle de comédienne, d’auteure et de metteure en scène. Consacrée au théâtre d’intervention, son oeuvre dramatique explore tous les champs d’expérimentation « hors théâtre » pour rejoindre de nouveaux publics. Au sein de cette coopérative théâtrale, elle collabore à la réalisation de plus de 150 créations professionnelles dont la pièce Visage à trois faces, traitant de la violence à l’école, qui franchit le cap des 500 représentations. Elle développe également bon nombre de projets communautaires dont deux créations intergénérationnelles avec des étudiants et des personnes aînées, Les Pierres Précieuses et Quand le ciel s’en mêle. Plusieurs productions dont elle est auteure ou coauteure et parfois comédienne, sont diffusées en Europe lors du Festival International de Théâtre Action : Mon paradis d’enfer (1998), Mondialissimo (2000), Revenez lundi (2006), Les contes de la richesse (2008). En 2002, le Conseil des Arts et des Lettres la soutient pour une mission en Belgique au Festival International du Théâtre Action en vue de la tenue au Québec, des Rencontres Internationales du Théâtre d’intervention, dont elle devient la coordinatrice. Depuis 2006, comme consultante en art social, elle travaille avec la Fondation One Drop à une dizaine de projets de création théâtrale et d’animation d’ateliers dramaturgiques sur le thème de l’eau, au Nicaragua, au Honduras, au Salvador et actuellement en Inde. Engagée dans le développement des arts et la culture, elle siège sur le c.a. de différents organismes dont le Conseil québécois du théâtre (CQT), où elle représente les compagnies de théâtre en région durant un mandat de 3 ans (1991-1994). Elle participe activement à l’élaboration de la politique cultuelle de la MRC d’Arthabaska, siège sur différents jurys de projets et de bourses et depuis l’an dernier, est membre de la Commission des régions du CALQ. Depuis peu, elle est également devenue responsable de la bibliothèque municipale de Tingwick.
Aujourd’hui, comme artiste professionnelle, Maureen Martineau a pris sa retraite du théâtre pour faire le saut en littérature avec une série policière mettant en scène la jeune enquêtrice Judith Allison de la Police régionale d’Arthabaska. Le jeu de l’Ogre a été publié en 2012 à la maison d’édition La courte échelle. La deuxième enquête, L’enfant promis, est paru à l’automne 2013.
Au cours de sa carrière d’auteure dramatique et d’écrivaine, Maureen Martineau a remporté plusieurs bourses prix et distinctions. À deux reprises (1985 et 1987) le Conseil des Arts du Canada, , lui accorde son soutien pour documenter la démocratisation culturelle des pays de l’Est. À cette occasion, elle suit des stages en Allemagne, en Tchécoslovaquie, en Hongrie et en Roumanie. Une première fois en 2000 et plus récemment en 2013, le CALQ la récompense du Prix à la création artistique pour le rayonnement de l’ensemble de son œuvre sur la région du Centre-du-Québec. En juin 2014, elle reçoit le prix Arthur Ellis dans la catégorie « Best crime writing in French » pour son polar L’enfant promis.